Jacques Kaufman, céramiste et président émérite de l’Association Internationale de Céramique (AIC) « China feelings 2 / Un art de la rencontre, 1999-2022 »
Parmi les différentes formes d’arts, il y a certainement des formes qui émargent à la rencontre : l’art de la conversation, de la rencontre, l’art de « faire ailleurs ». C’est ainsi qu’en dehors de tout plan de carrière, ma rencontre avec la culture céramique Chinoise a déplacé mon travail hors de toute anticipation possible, prenant la forme d’un métissage particulier.
À partir d’une série de travaux réalisés en Chine, ou au retour dans mon atelier, cette conférence abordera certains aspects de la « haute » culture chinoise, comme de la culture industrielle ou de celle des rues, que j’ai intégrés à mon travail, donnant forme à des sculptures, des installations temporaires ou permanentes. Une « à faire à suivre » !
Conférence en présentiel
Musée Cernuschi
18h
Entrée par le 105 Boulevard Malesherbes à l’arrière du musée, par suite des travaux dans la salle du Bouddha
Micher Maucuer, ancien conservateur en chef au Musée national des arts asiatiques-Guimet et au musée Cernuschi
Claire Delery, conservatrice Chine (céramiques) au Musée Guimet « Autour d’un bol temmoku chinois provenant de Kyoto et conservé au musée Guimet »
Cette conférence évoquera la production des temmoku en Chine à l’époque des Song et la question de leur usage au Japon dans les collections aristocratiques telle que celle d’Oda Nobunaga (1534-1582). L’intérêt pour les temmoku en Europe dans les années 1910-1920 sera abordée à partir de l’exemple de la collection Raymond Koechlin (1860- 1931).
Conférence en présentiel, au Musée Cernuschi, à 18h
Entrée par le 105 Boulevard Malesherbes à l’arrière du musée, par suite des travaux dans la salle du Bouddha
Valérie Hermans parlera son parcours artistique influencé en partie par l’art asiatique, que ce soit l’art du pinceau ou celui des couvertes.
Un souffle d’Orient
Porcelaines de Valérie Hermans
Enfant, j’ai été envoûtée par l’argile, qui m’a révélée l’évidence de ma vocation.
Adolescente, j’ai été fascinée par le souffle de la calligraphie orientale, sous le pinceau du maître coréen Ung-No Lee et suis devenue son élève.
La céramique Song s’est alors imposée comme la fusion de ces deux aspirations. Modèle de pureté, de silence et d’invention, elle a balisé mon chemin en me donnant les moyens d’assouvir mon désir de beauté, librement, en dehors des modes et de l’agitation du temps.
Vendredi 20 janvier :
14h : visite commentée à la Fondation Baur par Pauline d’Abrigeon, commissaire, de l’exposition « LE SECRET DES COULEURS. Céramiques de Chine et d’Europe du XVIIIe siècle à nos jours »
Visite commentée de la salle des donations
Présentation et dégustation de thés avec Emiko Okamoto, ambassadrice du thé japonais. Samedi 21 janvier :
Visites du Musée Tatiana Zoubov et de la nouvelle présentation des salles au musée Ariana
Dimanche 22 janvier :
Possibilité de visiter le Salon d’art à Genève Palexpo pour les personnes intéressées
Retour à Paris
Pauline d’Abrigeon, conservatrice à la Fondation Baur, Genève. « La quête des couleurs chinoises à la manufacture de Sèvres au XIXe siècle »
Ly, King-te-tching, Lafayette…, derrière les noms donnés à certaines formes de vases de la manufacture de Sèvres, se cache l’histoire de très nombreuses enquêtes menées tout au long du XIXe siècle pour tenter de percer les secrets de fabrication de la porcelaine chinoise. Dès les années 1830, l’administrateur de la manufacture de Sèvres, Alexandre Brongniart (1770-1847), sollicite marchands, consuls, armateurs, afin que des échantillons et des renseignements soient rapportés de Chine. En 1844, un missionnaire lazariste du nom de Joseph Ly parvient à mettre la main sur une remarquable quantité d’échantillons collectés à Jingdezhen et à Canton. Unique par son exhaustivité, la mission Ly ouvre la voie à toute une série d’enquêtes, dont le fil conducteur est l’intérêt pour les couleurs. Les rouge sang de bœuf, les vert céladon, les bleu turquoise sont en effet au cœur des préoccupations des céramistes de cette époque. En s’appuyant sur un travail approfondi dans les archives et les réserves du musée de Sèvres, cette présentation a pour but de revenir sur les enjeux de ces enquêtes et de saisir l’éclairage qu’elles apportent sur la production porcelainière chinoise du XIXe siècle.
Vidéo-conférence Zoom. Les codes d’accès seront adressés aux membres de la SFECO.
Louis Mézin, ancien directeur des musées de Nice et ancien conservateur du Musée de la Compagnie des Indes de Lorient
« Influences réciproques entre les porcelaines de la Cie des Indes et les céramiques européennes »
La porcelaine de Chine au XVIIIè siècle s’est profondément transformée au contact des échanges mondialisés avec l’Europe. Conjointement, la céramique européenne est portée de manière inégalée par la vogue de l’Extrême-Orient. Cette présentation vise à montrer les influences réciproques et précisément les imitations des décors, des couleurs et des formes de la céramique au XVIIIè entre l’Europe et Chine et sa réciprocité entre la Chine et l’Europe.
Il n’est pas question d’évoquer la « Chinoiserie » qui recouvre les créations européennes inspirées de la Chine. Il sera davantage question des strictes imitations de modèles chinois par les manufactures de céramiques européennes, des copies faites en Chine de formes de porcelaines utilisées dans l’art de la Table en Europe, des motifs de décor de céramiques occidentales et enfin de l’interprétation par les chinois des sujets européens dans la porcelaine d’exportation et de commande.
“Transfer and appropriation: the Impact of Buddhism on Chinese Ceramics”
This lecture examines the transformative impact of Buddhism on Chinese ceramic design, style, and function.
Beginning with the earliest representations of the Buddha on southern burial jars following the introduction of Buddhism into China, the lecture then considers the development of sancai figurines, ‘secret colour’ celadons, the eight Buddhist emblems on Ming imperial porcelain and the elaborate Tibetan Buddhist forms and decoration on 18th-century enamelled wares.
The significant but underexplored role of Buddhism in the development of Chinese ceramics from the 3rd century to the late Qing period will be revealed through examples recovered from archaeological sites, temples, tombs, and museum collections.
« Transfert et appropriation : l’impact du bouddhisme sur la céramique chinoise »
Cette conférence examine l’impact transformateur du bouddhisme sur la conception, le style et la fonction de la céramique chinoise. Commençant par les premières représentations du Bouddha sur les bocaux funéraires du sud après l’introduction du bouddhisme en Chine, la conférence examine ensuite le développement de figurines sancai, des céladons « couleur secrète », les huit emblèmes bouddhistes sur la porcelaine impériale Ming et les formes bouddhistes tibétains élaborées et décoration sur émaillé du 18e siècle marchandises. Le rôle important mais sous-exploré du bouddhisme dans le développement de la céramique chinoise du 3e siècle à la fin de la période Qing sera révélé à travers des exemples récupérés dans des sites archéologiques, des temples, des tombes et des collections de musées.
Illustration:
Baragon tumed bowl, China, Daoguang period, 19th c. From the service that Emperor Daoguang gave his daughter Gurun Princess Shou’an (1826-1860) at her wedding with mongolian prince Demchüghjab in 1841.